Romain Charles

Troisième interview pour Mars 500,

cette fois, c’est Romain Charles qui a accepté

de se prêter au jeu des questions pour vous.

-1- Qu’est-ce qui t’a motivé à participer à ce périple ?

Comme (presque) tous les petits garçons je rêvais de devenir astronaute. En grandissant je me suis promis de ne jamais abandonner ce rêve et, au travers de mon éducation et de mes premières expériences de travail, j’ai cherché à développer des compétences qui me permettraient de sauter sur une opportunité si elle se présentait. Mon premier but était de m’approcher de ce monde spatial qui me faisait rêver lorsque j’étais enfant. Le projet Mars 500 m’a tout de suite intéressé parce qu’il me permettait de connaître de l’intérieur un grand projet spatial avec une coopération internationale. En outre, je tiens vraiment à répondre « oui ! » à la question posée par ce projet : « Est-ce que l’homme est capable, psychologiquement et physiologiquement, d’aller sur Mars ? ». Si je peux contribuer un petit peu à ce grand projet de l’humanité qui est de coloniser d’autres mondes, j’en serai ravi.

-2- Qu’est-ce qui a été le plus difficile à abandonner pour te convaincre de le faire ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir abandonné des gens ou des choses en participant à cette mission Mars 500. J’ai juste fait le choix de changer de « boulot » comme le font des milliers de personnes tous les jours. Je dois quand même admettre que mon appartement avec vue sur mer à Saint Malo risque de me manquer un peu…

-3- Depuis près de 200 jours que vous êtes dans le module, à ton avis qu’est-ce qui est le plus difficile à supporter?

Je pense que le plus difficile à supporter pour l’instant est la nourriture. Tout ce que nous mangeons est très bon mais (oui, il y a un mais !), nous avons un menu très strict à suivre quotidiennement. Je ne peux donc pas manger ce que je veux quand je veux. En fait, tous nos repas sont liés à une expérience allemande sur notre consommation de sel et ses effets sur l’organisme.

-4- Si tu pouvais recevoir un objet que tu as oublié d ’emporter ça serait quoi?

Si je pouvais recevoir quelques objets, je pense que je demanderai des BDs. Je n’en ai pas pris avec moi pour des questions de poids et d’encombrement mais j’aimerai pouvoir relire pour la énième fois quelques unes des BDs que j’adore (Gunnm, Valérian, Lanfeust (le 1er cycle), etc..). Heureusement, dans les cadeaux que ma famille m’avait préparé à l’avance pour mon anniversaire j’ai découvert le Tome 4 des Notes de Boulet. Je le re-re-lis fréquemment.

-5- Si l’expérience avait été programmée pour se dérouler dans un module fixé à l ‘ISS, à 400 km au dessus de nos têtes , aurais-tu été autant motivé? Plus motivé? Ou aurais-tu plutôt marqué quelques hésitations?

Mon rêve est d’atteindre cette frontière immatérielle de l’humanité qui est l’espace. Si le projet Mars 500 s’était déroulé dans l’ISS, j’aurai été environ 400 fois plus motivé et je n’aurai eu aucunes hésitations.

-6- Le jour ou tu sortiras du module , après la presse, la télé et la famille, quel sera ton premier réflexe extérieur? Humer l’air? Boire un coup? Manger un vrai truc bien gras ? croquer un fruit? serrer des passants dans tes bras? fumer une cigarette? Autre?

Si la journée de notre sortie peut être idéale, alors le soleil brillera bien haut dans le ciel et j’irai sur la terrasse d’un café qui se situe dans un parc pour profiter de l’air frais, y déguster une bonne bière et discuter avec des amis. Les produits gras, les fruits et les « Free Hugs » viendront après.

Merci beaucoup Romain pour ta participation.

Steve Légère.

Vous aussi, écrivez au module, encouragez-les et

posez vos question dans la lettre mensuelle,

vous pouvez même leur joindre une image.

leur écrire? C’est ici

vote for the D-200 poster here.